L’histoire du Projet Écolimentaire et d’une inspirante bénévole en chef!

Au début de l’année scolaire 2020-2021, l’école primaire Saint-Cœur-de-Marie était toujours à la recherche d’un bénévole en chef pour son programme de petits déjeuners.

Nouvellement installée à Saint-Damien, Catherine Rixhon a saisi l’occasion pour s’impliquer dans sa communauté d’adoption et offrir du positif aux enfants en cuisinant et en jardinant, deux de ses nombreuses passions. Son nouveau rôle de bénévole en chef lui a immédiatement plu, sachant qu’elle ferait une réelle différence dans le quotidien des enfants. Mais elle tenait à en faire encore plus! Grâce à ses démarches auprès d’un OBNL spécialisé dans le financement de projets en santé communautaire, Mme Rixhon a obtenu un financement qui a fait naître le Projet Écolimentaire, dont l’objectif est de promouvoir la consommation d’aliments locaux auprès des élèves. Avec les fonds reçus, l’école a pu entre autres faire l’acquisition de tout nouveaux électroménagers et d’un assortiment d’accessoires de cuisine. Comme l’école était déjà équipée d’un semoir (fourni par la municipalité de Saint-Damien), tout était en place pour que les élèves de chaque classe puissent semer, planter, cultiver et récolter différents fruits et légumes dans un jardin communautaire. Les élèves font maintenant pousser des pommes de terre, du kale, des aubergines, des tomates cerises, de l’ail et des poivrons. 

Mais que faire de tous ces aliments et éviter le gaspillage? Ne vous inquiétez pas, Mme Rixhon a plus d’un tour dans son sac! Elle et sept personnes recrutées dans la communauté se réunissent deux fois par mois pour cuisiner les aliments récoltés et faire congeler les repas ainsi préparés, qui peuvent ensuite être servis aux élèves lors des petits déjeuners. Les bénévoles en profitent pour cuisiner ensemble des plats nutritifs et économiques, tels que des omelettes, des croustilles de kale, des muffins de toutes sortes, des biscuits-déjeuner, des smoothies, et plus encore! Ces rencontres bimensuelles ont même donné envie aux parents de s’impliquer aussi, puisqu’il est généralement plus facile pour eux de se rendre à l’école une ou deux fois par mois que sur une base quotidienne. 

Lorsque questionnée sur sa motivation à diriger un tel projet, Mme Rixhon dit être guidée par ses valeurs environnementales. Ses objectifs sont de diminuer la consommation d’aliments emballés individuellement et, surtout, d’encourager la consommation d’aliments locaux. « Si on veut changer la société, je pense qu’il faut passer par l’éducation des enfants », mentionne-t-elle. Voilà pourquoi elle tient à éveiller la curiosité des élèves en leur faisant découvrir différentes combinaisons d’aliments frais et sains ainsi qu’en les encourageant à exprimer leur appréciation des aliments et à distinguer ces derniers. De plus, deux fois par semaine, Mme Rixhon offre, via l’interphone de l’école, des capsules d’information sur la saine alimentation et l’écologie. Il s’agit d’un moyen efficace de sensibiliser les élèves et les membres de l’équipe-école à l’importance de la saine gestion des matières résiduelles. Petit à petit, le compostage a été adopté par tous et on s’est mis à recycler davantage dans l’établissement. 

Même si elle ne se considère pas comme une personne matinale, Mme Rixhon se sent choyée et valorisée par son implication au programme de petits déjeuners. « J’ai toujours hâte d’aller à l’école le matin. Le club donne du rythme à ma vie ».