Two women ready to serve breakfast with trays full of eggs, bananas and muffins

 

Il est tôt, les cours n’ont pas encore commencé et pourtant, on entend de la musique dans l’école. Si on suit le rythme et les effluves de muffins aux bleuets, on découvrira le chariot du Club des petits déjeuners qui se promène déjà sur chaque étage de cette école secondaire. C’est l’œuvre de Colleen Dunnet et de ses élèves du cours de cuisine qui livrent bonheur et petites douceurs chaque matin.

La vie a amené Colleen, enseignante d’anglais dans une école secondaire du Nouveau-Brunswick, à remplacer l’enseignante du cours de cuisine il y a 5 ans. Depuis, son implication ne cesse de croître auprès des jeunes grâce au Club des petits déjeuners.

En tant que vraie passionnée de cuisine, Colleen avait envie de créer un menu spécial lorsqu’elle est arrivée au programme de petits déjeuners. Bonjour mini-quiches, muffins aux différentes saveurs, burritos matin, scones, fruits, fromage, salsa de pommes, et bien plus encore. Cette variété est digne d’un resto déjeuner!

Mais ce qui est encore plus inspirant dans tout ça, c’est le désir de l’enseignante-cuisinière de faire mieux POUR les jeunes AVEC les jeunes : les élèves des classes culinaires cuisinent pour le Club. Chacun a une tâche bien définie et connaît sa recette par cœur. Une fois par semaine, les élèves préparent ce qui sera servi la semaine suivante. Mais attention, rien n’est congelé. Les muffins, scones ou mini-quiches sont cuits le matin même afin que les étudiants bénévoles puissent servir ces petites douceurs bien chaudes. Hummm! Sentez-vous l’arôme des scones?

Mais Colleen, reine de l’organisation, a dû faire évoluer sa technique au fur et à mesure que le Club servait de plus en plus de jeunes. Il faut dire qu’au début de son implication, il n’y avait qu’une dizaine d’étudiants qui bénéficiaient du Club. Trois ans plus tard, c’était 60 jeunes chaque matin, alors qu’aujourd’hui, on en compte entre 200 et 250 par jour qui se régalent des succulents déjeuners du Club. Toute une organisation et une évolution!

Dans les 2 dernières années, le concept des chariots se promenant partout dans l’école a attiré beaucoup d’étudiants. C’est l’initiative de Colleen afin de réduire l’inconfort que certains avaient à être étiquetés «jeunes du Club». Aujourd’hui, lorsque la musique se fait entendre, ils se pressent autour du chariot, attirés par l’odeur des muffins chauds. Des discussions entre amis s’ensuivent, les rires fusent dans les corridors, le tout dans une atmosphère très relaxe, à l’image de la pause autour de la machine à café du bureau. C’est maintenant 1 à 0 pour Colleen contre l’inconfort.

Mais l’œuvre de Colleen ne s’arrête pas avec les déjeuners. Depuis quelque temps, elle a constaté que certains étudiants n’avaient aucun dîner. Le frigidaire libre-service où déjeuners, dîners et collations sont accessibles toute la journée est alors né! Sans jugement, les élèves peuvent y prendre ce qui leur fait envie.

L’implication de cette enseignante est sans égal. Mais si être la seule adulte à s’occuper du Club des petits déjeuners de l’école est parfois épuisant, la valorisation que Colleen en retire vaut tous les efforts qu’elle y met. Ce qu’elle retient du Club : la pauvreté et la faim n’ont pas de visages, mais l’implication de chacun fait du bien à tous. Merci Colleen pour ton dévouement!

child playing with play-doh

 

Que d’émotions vives nous avons vécues ce matin!

Notre service de garde ayant été réquisitionné pour aider les employés des services essentiels en prenant soin de ce qu’ils ont de plus précieux, leurs enfants, nous avons eu l’idée de faire notre part.

Nous avons décidé ma co-responsable et moi, et ce avec la collaboration de la direction de l’école St-Thérèse et celle du club, d’offrir une pause déjeuner à ces enfants coincés dans le tourbillon de l’incertitude!

De voir ce petit monde dans un nouveau service de garde, avec de nouvelles intervenantes, de nouveaux enfants, un nouvel horaire, etc., a été à la fois éprouvant pour nous, mais nous a permis encore une fois de constater la différence que nous faisons.

Une trêve, l’espace d’un temps, où le seul souci des enfants était de se régaler, de souligner ensemble un anniversaire, de faire un dessin ou de jouer aux dames, en attendant que tout le monde ait fini de se sustenter, c’était notre objectif et il a été atteint avec compassion pour cette clientèle qui est affectée encore plus dans la perte de ses repères.

Merci à ma complice, Monique Plastre, d’embarquer chaque fois dans mes idées et mes projets. On espère pouvoir poursuivre notre engagement en toute sécurité le temps qu’il faudra.

Ensemble, dans le respect des règles, nous pouvons aider.

L’équipe M&M (Monique Papin, Monique Plastre)
École du Trait-d’Union, Sainte-Thérèse (Québec)

Women holding child

 

Christine*, une maman seule, avec trois enfants en bas âge, avec des moyens financiers limités. Comme plusieurs autres personnes, elle a perdu son emploi à cause de la crise COVID-19. Elle souhaite faire son épicerie, car elle a reçu son allocation; il y a deux semaines d’attente. Le frigo est vide. Elle quitte donc pour aller à l’épicerie mais, ne pouvant laisser ses enfants seuls ou les faire garder afin de respecter la distanciation sociale, les amène avec elle. Elle se fait apostropher, traiter d’inconsciente, de danger public et de mère indigne. « Elle ne devrait pas amener les enfants à l’épicerie », disent-ils. Les larmes aux yeux, elle fait quelques achats et quitte. Heureusement, l’intervenante du CPSL est venue lui porter une épicerie devant sa porte.

La situation actuelle est particulièrement difficile pour les familles vulnérables. Grâce au soutien des donateurs, nous pouvons aider les familles, comme celle mentionnée dans cette histoire.

*Nom fictif

Merci au Centre de pédiatrie sociale de Laval pour cette touchante histoire qui nous rappelle que plusieurs parents à travers le Canada traversent une période difficile à cause de la pandémie. Déjà que leur situation initiale en tant que parents monoparentaux n’est pas évidente, si nous ajoutons à cela une perte d’emploi, la maladie et la détresse psychologique, cela peut en venir à non seulement affecter gravement les parents, mais aussi, et surtout, les enfants.

Grâce aux dons dirigés au Club, nous sommes en mesure d’offrir du soutien aux organismes locaux qui savent mieux que quiconque comment cibler les familles dans le besoin. Nous sommes fiers et heureux d’apporter notre aide à cette mère et à tous les parents à travers le Canada qui font tout en leur possible pour offrir les meilleures conditions à leur enfant pour que ceux-ci mangent à leur faim!

À travers son fonds d’urgence « COVID-19 », le Club des petits déjeuners collabore avec des organismes communautaires partout au pays pour s’assurer que les enfants ont accès à une alimentation essentielle pendant la crise. Depuis la fermeture des écoles, il y a quelques semaines, nous nous retroussons les manches pour trouver des solutions afin de joindre les enfants. Continuez de nous lire : d’autres nouvelles de nos #HérosDIci sont à venir!

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Two teens giving a thumbs up

 

Je suis infirmière au Centre de bien-être familial et communautaire de la Nation crie de Nisichawayasihk, au Manitoba. Ma communauté est confinée depuis plus d’un mois. Pour empêcher la COVID-19 de pénétrer, personne ne peut en sortir ou y entrer. L’accès est limité aux travailleuses et travailleurs essentiels.

Ce confinement s’avère particulièrement difficile pour les familles, qui sont nombreuses à faire la majorité de leur épicerie à Thompson. Notre communauté compte seulement un magasin et, distanciation physique oblige, les files y sont la plupart du temps très longues. Les membres de la communauté doivent donc faire la queue dehors. Les jours de paie, l’attente se prolonge souvent deux à trois heures.

L’idée que des familles aient du mal à nourrir adéquatement leurs enfants me tourmentait, alors j’ai décidé de trouver une façon de les aider. J’ai soumis une demande d’allocation au fonds d’urgence « COVID » du Club des petits déjeuners dans le but de joindre 300 enfants d’ici juin.

En avril, nous avons préparé et livré 48 paniers aux ménages de Nisichawayasihk. Grâce à la participation de trois bénévoles, nous avons offert de l’aide alimentaire à environ 190 enfants en une seule soirée.

Brigette Towers a répondu à mon appel au bénévolat sur Facebook sans savoir que sa famille faisait partie de la liste des bénéficiaires. Elle m’a aidée à préparer les paniers de petits déjeuners et en a livré la moitié. Les frères Larson et Keith Dumas m’ont aidée à livrer l’autre moitié.

L’aide est arrivée de façon tout à fait inopinée pour les familles. Elles ont toutes réagi avec surprise, joie et gratitude en recevant leur panier.

Des enfants d’à peine cinq ans nous ont même remerciés. L’un d’eux pensait que c’était Noël et a dit : « Tu m’as apporté un cadeau! »

Un immense merci au Club des petits déjeuners!

Leanna Anderson
Infirmière auxiliaire autorisée
Coordonnatrice intérimaire du programme
Initiative sur le diabète des Autochtones
Programme canadien de nutrition prénatale
Centre de bien-être familial et communautaire (Family and Community Wellness Centre)

À travers son fonds d’urgence « COVID-19 », le Club des petits déjeuners collabore avec des organismes communautaires partout au pays pour s’assurer que les enfants ont accès à une alimentation essentielle pendant la crise. Depuis la fermeture des écoles, il y a quelques semaines, nous nous retroussons les manches pour trouver des solutions afin de joindre les enfants. Continuez de nous lire : d’autres nouvelles de nos #HérosDIci sont à venir!

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Children drawing of human and flower

 

Cette semaine, nous vous présentons une entrevue avec Mary D’Alton, responsable du développement stratégique chez Nutrition for Learning, un organisme bénéficiaire de notre allocation spéciale. Regard sur des héros d’ici en pleine pandémie.

Bonjour Mary, merci pour cette entrevue! Avez-vous des exemples de héros et héroïnes (livreurs ou livreuses, bénévoles, etc.) qui participent à votre initiative?

J’en ai de multiples en tête! Il y a d’abord les membres du conseil d’administration, dont la première préoccupation est de continuer à fournir des collations nutritives aux enfants; puis il y a notre coordonnatrice des bénévoles, qui veille à ce qu’on ait suffisamment de bras pour que l’initiative soit un succès. Il y a évidemment les bénévoles, des personnes qui répondent à l’appel parce qu’elles savent que le service que nous offrons est essentiel – ce sont en quelque sorte des travailleuses et travailleurs de première ligne. Il y a enfin nos livreurs (et en particulier Neil), qui s’occupent des ramassages, du chargement des camions, des trajets à planifier et des nombreuses livraisons dans toute la ville, tout en veillant à la sécurité des bénévoles et des familles! Ils travaillent sans relâche jusqu’à tard dans la nuit, sans jamais perdre le sourire. Neil adore son travail et se dévoue entièrement pour combler les besoins des gens.

Quel impact ont les dons alimentaires sur les familles de votre collectivité pendant la crise actuelle?

Si j’en crois l’expression sur les visages des parents comme des enfants, l’impact du programme Nutrition for Learning est énorme. Quand on sort une boîte du camion, le soulagement des parents est manifeste. Ils savent que leurs enfants recevront des collations de même qualité nutritionnelle qu’à l’école, mais aussi que les produits supplémentaires que nous offrons réduiront un peu la pression financière qui les accable. Et les jeunes enfants sont tellement excités de découvrir ce qu’il y a dans leur boîte à lunch!

Avez-vous observé une augmentation du nombre de familles et d’enfants qui ont recours à l’aide alimentaire?

Absolument. Il y a une hausse des demandes. Étant donné que de plus en plus de parents ont de la difficulté à joindre les deux bouts, tout ce que nous pouvons ajouter dans les boîtes permet d’alléger la facture d’épicerie des familles. La générosité des entreprises qui appuient Nutrition for Learning me souffle. Notre programme a bénéficié de nouveaux dons alimentaires exceptionnels. Travailler de concert avec Banques alimentaires du Canada nous a également permis d’ajouter d’excellents produits de base, comme des ensembles pour salade et du gruau.

Aimeriez-vous nous parler d’une personne qui travaille fort avec vous sur le terrain, comme bénévole ou autrement?

Oui, il y a la directrice de l’école Central de Cambridge. Elle est à nos côtés tous les jeudis depuis le début du programme. Elle prend le temps de saluer chaque élève, et chaque parent. Elle s’assure que tout le monde va bien. Elle est continuellement en contact avec les parents de son école et a permis de faire croître le nombre de familles jointes par notre initiative chaque semaine. Jeudi dernier, il y avait probablement 25 familles qui faisaient la queue quand nous sommes arrivés.

Toutes les personnes qui participent à Nutrition for Learning sont des héros et des héroïnes pour notre collectivité. À travers cette pandémie, je côtoie des femmes et des hommes optimistes, inspirants, qui travaillent pour notre organisme comme salariés ou bénévoles.

Mais si je dois choisir une seule personne, ce serait Neil, car je passe beaucoup de temps avec lui… Neil est un véritable modèle de patience et d’optimisme. Il fait en sorte de valoriser nos bénévoles. Sa passion pour son travail est perceptible dans le sourire qu’il affiche chaque matin.

Au fil des semaines, les besoins augmentent. Je remarque dans certains endroits que les familles sortent davantage pour demander de l’aide et utilisent plus nos services qu’il y a quatre semaines.

Certaines personnes viennent chercher des aliments pour d’autres ménages afin d’éviter à des proches de sortir de la maison.

Avez-vous une anecdote du terrain, un moment drôle ou heureux à nous raconter?

Mercredi (le 15 avril), nous sommes allés à l’école St. Andrew’s de Cambridge. Parmi les aliments donnés ce jour-là, il y avait des Pattes d’ours. Neil a ouvert une boîte et en a trouvé à saveur de bananes. Quand il a demandé à une mère si son enfant les voulait, elle s’est mise à sauter de joie en disant à sa fille : « On adore les bananes! C’est notre saveur favorite! » C’était tellement comique de les voir toutes deux aussi excitées par des Pattes d’ours aux bananes. Neil leur en a donné une boîte supplémentaire et elle n’arrêtait plus de nous remercier!

Les bénévoles avec lesquels je travaille sont incroyables. Qu’importe la météo ou le nombre de familles. Tout le monde est tellement souriant. En fait, plus nous servons de familles, plus les sourires des bénévoles sont radieux. L’accueil des parents se fait dans le respect et les familles sont vraiment reconnaissantes que Nutrition for Learning est toujours là malgré la fermeture des écoles.

Beaucoup nous ont dit que notre présence apporte plus que de l’aide alimentaire. Pour certaines familles, c’est une sortie à l’extérieur, l’occasion de voir des visages souriants, d’ensoleiller le quotidien.

Cet après-midi, je suis sortie pour faire des courses. En arrivant à l’épicerie, une dame que je n’avais jamais rencontrée m’a demandé si je travaillais pour Nutrition for Learning. (Je pense qu’elle m’a vue descendre de ma Jeep ornée d’aimants de notre organisme.) Je lui ai dit que j’y étais bénévole. Elle était tellement reconnaissante pour ce que nous faisons. Sur un ton rempli de sincérité, elle m’a remerciée plusieurs fois et m’a enjointe à demeurer prudente. Ce qui rend mon travail aussi gratifiant, c’est ça! C’est de savoir à quel point la collectivité apprécie le service que nous fournissons aux personnes dans le besoin, et elle l’apprécie plus que jamais en ce moment.

À travers son fonds d’urgence « COVID-19 », le Club des petits déjeuners collabore avec des organismes communautaires partout au pays pour s’assurer que les enfants ont accès à une alimentation essentielle pendant la crise. Continuez de nous lire : d’autres nouvelles de nos #HérosDIci sont à venir!

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De nombreux enfants et jeunes au Canada souffrent d’insécurité alimentaire. Ce n’est malheureusement pas nouveau. Avant la pandémie de COVID-19, plus d’un million d’enfants canadiens vivaient un certain degré d’insécurité alimentaire. Et la crise actuelle accentue la pression sur les familles, qui peinent à nourrir leurs enfants. C’est notamment le cas des 250 000 élèves qui recevaient, avant la fermeture des écoles, un petit déjeuner nourrissant grâce au club de leur établissement. 

Déterminés à nous attaquer à ce problème, nous avons mis en place un fonds d’urgence pour joindre les jeunes à l’extérieur de l’école. Notre stratégie : offrir de l’aide financière aux organismes communautaires, écoles, communautés autochtones et autres groupes qui viennent en aide aux familles souffrant d’insécurité alimentaire. Nous avons donc invité les écoles et organismes communautaires offrant des services pour contrer la faim chez les enfants et leur famille à soumettre une demande.

Depuis, le Club a octroyé des allocations ponctuelles à plus de 800 organismes et écoles. Programme de petits déjeuners mobile à Kitchener, en Ontario, paniers alimentaires dans les Territoires du Nord-Ouest, distribution de cartes-cadeaux à Vancouver, en Colombie-Britannique : organismes et bénévoles ont intensifié leurs efforts pour répondre aux besoins. La livraison, le ramassage et l’envoi de denrées par avion ou par courrier ne sont que quelques-unes des solutions logistiques créatives mises de l’avant pour atteindre les enfants tout en respectant les directives de santé publique.

Si ces efforts ont été possibles, c’est grâce à la générosité et à l’altruisme de nos fabuleux partenaires et donateurs. Fort de leur soutien, le Club a pu aider des centaines de milliers d’enfants et de jeunes à bien s’alimenter pendant cette période difficile. Chapeau!

En temps normal, des collations et petits déjeuners nourrissants sont servis à plus de 200 000 enfants torontois dans le cadre du Programme ontarien d’alimentation saine pour les élèves de leur école. Et ce n’est pas parce que les écoles sont fermées que les enfants n’ont plus faim. La Toronto Foundation for Student Success (TFSS) s’est associée à plusieurs partenaires pour trouver un autre moyen de nourrir rapidement les enfants, tout en respectant les règles de sécurité. « À ce jour, nous avons réussi à atteindre 95 000 élèves et leur famille. Le tout grâce à notre Food for Kids Program », raconte Sandra Best, directrice principale de la planification stratégique, des communications et des relations avec les donateurs à la TFSS.

La Toronto Foundation for Student Success, en Ontario

Le Food for Kids Program fait partie de la stratégie en matière de sécurité alimentaire du Centre des opérations d’urgence de Toronto. Sans l’équipe de 11 bénévoles et les ressources prêtées par KPMG Management Consulting, le Food for Kids Program n’aurait jamais vu le jour. Et sans les contributions des donateurs particuliers et institutionnels, il n’aurait pu être financé. Enfin, sans l’aide des commissions scolaires, il aurait été impossible de joindre directement les familles ou de vérifier l’information fournie.

« La difficulté initiale était de recueillir assez d’argent pour nourrir les enfants. Ce n’est pas vraiment nouveau, mais la crise de la COVID-19 rend les choses encore plus difficiles. » Leur deuxième défi : trouver très rapidement un moyen d’aider efficacement les familles. Sachant que les familles devaient faire l’épicerie, ils ont finalement opté pour la distribution de « cartes d’achat » pour aider les familles à remplir leur panier d’aliments nutritifs.

Jusqu’à présent, des bons de réduction et 70 000 cartes représentant 2,1 millions de repas ont été remis aux familles. L’équipe continuera à les aider à traverser la crise sanitaire tant et aussi longtemps que le financement sera au rendez-vous. Comme on peut voir, une idée toute simple fait parfois toute la différence du monde! Cette idée permet aujourd’hui aux familles d’acheter des aliments correspondant à leurs préférences culturelles et nutritionnelles, le tout dans le respect de leur dignité et des règles de distanciation physique. « Nous avons maintenant un excellent système que nous pourrons relancer si nous faisons face à de nouvelles vagues de COVID-19 ou à d’autres situations d’urgence. »

Le programme se poursuivra tout l’été, jusqu’à l’épuisement des fonds.

« C’est un très bon exemple de collaboration entre les communautés torontoises pour venir en aide aux enfants. Notre personnel et les bénévoles de KPMG se sentent privilégiés de pouvoir participer à ce projet. »

École Umimmak, au Nunavut

Située à Grise Fiord, au Nunavut, la communauté la plus nordique du pays, l’école Umimmak est un joueur essentiel à la bonne alimentation des enfants. Pour bon nombre des 25 élèves de la maternelle à la 12 année, l’école est synonyme de repas sains. Il faut dire que l’accès à la nourriture n’est pas une mince affaire dans cette petite communauté extrêmement éloignée de l’île d’Ellesmere. Lorsque la météo le permet, un avion y livre des aliments frais deux fois par semaine. Mais étant donné la petite taille du hameau, ses 140 résidents ont beaucoup de mal à se trouver du travail. L’école Umimmak entretient des liens étroits avec sa communauté, comme en témoignent les petits déjeuners qui y sont servis tous les matins. Pour bien des élèves, ce sera le seul vrai repas de la journée. Avec la fermeture de l’école en raison de la pandémie de COVID-19, les enseignants s’inquiétaient de la qualité de l’alimentation de leurs élèves.

Grâce à son réseau, l’enseignante Zuzanne Mignon découvre l’existence du Fonds d’urgence COVID-19 du Club des petits déjeuners. Elle réalise immédiatement qu’il serait d’une aide précieuse pour les élèves et leur famille. Grâce à la subvention obtenue, l’école distribue maintenant un panier pour remplacer le programme de petits déjeuners. Chaque élève reçoit donc des fruits, des céréales, du lait, du beurre d’arachide, des œufs et, bien sûr, un coup de main pour ses devoirs. Parallèlement aux provisions financées par le Fonds d’urgence du Club des petits déjeuners, la Banque alimentaire et la Co-op de Grise Fiord distribuent des paniers contenant des lunchs pour la semaine ainsi que des produits ménagers (eau de javel, essuie-tout et lingettes).

L’école commande toujours une grande quantité de denrées sèches au début de l’année pour remplir son garde-manger. Comme les enseignants sont de retour à l’école, ils ajoutent ces denrées aux paniers-déjeuners des enfants. D’après Mme Mignon, les réactions sont très positives. Elle est d’ailleurs reçue avec des manifestations de joie, et parfois quelques larmes, lors de ses visites à domicile. Les élèves devront attendre à l’automne pour retourner sur les bancs d’école, mais les paniers-déjeuners devraient continuer à offrir aux familles la nourriture nécessaire pour traverser la crise sanitaire.

Commission scolaire de Surrey, en Colombie-Britannique

Comme toutes les commissions scolaires au Canada, celle de Surrey a suspendu les cours en classe pour freiner la propagation de la COVID-19. Bien que ses écoles soient fermées, la Commission scolaire s’est assurée que tous les élèves aient accès aux repas habituellement servis par leur programme alimentaire scolaire. Avant la pandémie, plus de 2 100 élèves utilisaient le programme alimentaire de la Commission scolaire de façon régulière. Il était donc essentiel qu’il continue malgré les circonstances actuelles.

Avec l’aide de bénévoles et du personnel des écoles, la Commission scolaire de Surrey est parvenue à adapter ses programmes. Résultat : elle distribue quotidiennement des repas nourrissants aux élèves qui doivent désormais faire l’école à la maison. Des opérations combinant des points de cueillette en personne et de service à l’auto ont été mises en place dans neuf écoles du territoire. Plus de 3 800 repas sains et nutritifs à manger sur le pouce sont distribués chaque jour.

« La poursuite du programme alimentaire pendant la pandémie était une priorité pour nous, souligne Laurie Larsen, présidente de la Commission scolaire de Surrey. Devant cette crise mondiale, nous ne voulions pas que les élèves et leur famille aient une source de préoccupation supplémentaire. »

Le programme a peut-être changé de forme, mais son objectif reste le même : nourrir les enfants de la région. Bravo à la Commission scolaire de Surrey!

 

Alors que la crise de la pandémie commençait, le Club des petits déjeuners a rapidement mis en place un fonds d’urgence pour donner à des enfants et à leurs famille un accès à des repas sains malgré la fermeture des écoles et l’interruption de leurs programmes de déjeuners. Trois mois plus tard, nous continuons de recevoir des témoignages qui illustrent l’impact de nos efforts.

Voici le témoignage d’une maman qui peut heureusement compter sur l’aide du Regroupement Jeunesse en Marche du Québec, un organisme bénéficiaire de nos allocations spéciales :

« Bonjour,

Je tiens à prendre le temps de vous remercier de tout mon cœur pour votre don. Je suis la maman de trois enfants ayant chacun un diagnostic (autisme, trouble de langage sévère et trouble de comportement). En temps normal, mon quotidien est un défi, mais en cette période d’incertitude, le mot “défi” est insuffisant. Je vous fais ce petit résumé pour que vous compreniez l’immense portée de votre geste. Il y avait rien que de bons aliments dans le panier de denrées : rien à trier, à nettoyer ou à jeter. Chaque élément qui le composait était accompagné de respect, de don de soi, d’humanité et d’amour. Je trouvais IMPORTANT de vous l’écrire. Merci encore pour votre générosité et votre soutien. 

Signé F. »

Grâce à un travail collectif, aux dons recueillis à ce jour et à l’appui des nombreux partenaires qui se sont joints à nous afin d’aider les plus vulnérables, nous sommes en mesure de distribuer des allocations spéciales à des organismes partout au Canada. Récemment, la Fondation TELUS pour un futur meilleur a elle aussi contribué à nos efforts par un généreux don de 100 000 $. Au nom des enfants, merci à la Fondation TELUS pour un futur meilleur ainsi qu’à l’ensemble de nos partenaires pour leur soutien continu en ces temps de crise!

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Il y a quelques mois, l’école de la Première Nation d’Aroland, en Ontario, recevait une allocation spéciale du Fonds d’urgence du Club des petits déjeuners. En guise de remerciement, Bill Beaucage, le directeur d’école, nous a fait parvenir une lettre très touchante. À lire!

Cher Club des petits déjeuners,

Le programme de petits déjeuners en paniers d’Aroland est absolument essentiel pour les enfants et les familles de notre communauté. Des bénévoles de notre école et de la communauté nous aident à emballer les paniers et à les livrer dans les 114 domiciles que compte Aroland. Pour moi, ces personnes sont les véritables héros et héroïnes de l’initiative. C’est grâce à elles que ce programme existe et demeure un succès chez nous.

« Je suis vraiment heureuse, parce que maintenant les gens ont du matériel pour cuisiner, des fruits, un petit déjeuner. » – Melissa Megan (emballeuse bénévole)

Un vendredi sur deux, Aroland reçoit une commande de nourriture du marché Daneff’s Food Market, à Geraldton, en Ontario. Des paniers fournissent aux familles les aliments essentiels dont elles ont besoin au petit déjeuner pendant la fermeture. Nous avons également distribué des accessoires de cuisson, comme des plaques chauffantes, des poêles et des spatules dans tous les domiciles.

Lire les mots de « merci » que nous écrivent les bénéficiaires est vraiment gratifiant. La semaine dernière, un commentaire m’a particulièrement ému. Ça disait : « Mille mercis. Le panier était plus qu’on pouvait imaginer! »

« Je suis heureux de faire des livraisons dans ma communauté. Pour moi, c’est simplement une façon d’aider tout le monde à vivre décemment. » – Rolland Towedo (livreur bénévole)

Sachez que chaque dollar qu’a versé le Club des petits déjeuners – grâce à ses généreux donateurs et généreuses donatrices – à la Première Nation d’Aroland a eu un impact énorme dans chacun des ménages de notre communauté.

Merci pour votre soutien financier et la générosité de la population qui donne en cette période sans précédent. Grâce à vous, de petites collectivités accomplissent un travail incroyable en Ontario et partout dans notre grand pays.

Prenez bien soin de vous,

Bill Beaucage
Directeur
École Johnny Therriault, Aroland

 

 

 

La campagne de la rentrée du Club des petits déjeuners est déjà entamée et nous avons demandé à deux femmes de cœur de se joindre à notre cause en tant que porte-parole. Découvrez-les!

Valérie en compagne de ses belles-filles. Suivez-la sur Instagram!

 VALÉRIE ROBERTS

Valérie Roberts était un choix tout naturel pour devenir la voix francophone de la campagne #RentreeSansFaim. Ayant fait ses débuts télévisuels en 2007 à Musique Plus en remportant « VJ recherché », Valérie a par la suite travaillé pour plusieurs chaînes, dont V Télé, ICI Radio-Canada et Vrak TV. On peut également l’entendre à la radio au 96.9 CKOI ainsi que sur les ondes du 98,5 FM, où elle livre des chroniques culturelles. À ses nombreux talents s’ajoutent aussi celui de rédactrice aux magazines Clin d’œil et Cool!, enVedette.ca ainsi qu’à Lookdujour.ca.

« C’est inimaginable de penser que des enfants vont aller en classe et que leur apprentissage va être entravé par le fait qu’ils n’auront pas mangé le matin. » – Valérie

Belle-maman de deux jeunes filles – elle a récemment écrit un livre à ce sujet –, Valérie trouvait tout naturel de se joindre au Club des petits déjeuners comme porte-parole de la rentrée scolaire afin d’aider le plus d’enfants possible à avoir accès à un petit déjeuner nutritif au pays.

Jessi et ses jumeaux. Suivez ses anecdotes sur Instagram!

JESSI CRUICKSHANK

Jessi Cruickshank s’est également jointe à la grande famille du Club en devenant porte-parole anglophone de la campagne #RentreeSansFaim.

Jessi a commencé sa carrière à MTV Canada où elle a animé différentes émissions à succès qui lui ont valu de nombreuses distinctions. Par la suite, elle a ensuite mis son talent pour la télévision au service de CTV, E!, The CW et CBC où elle a aussi animé plusieurs émissions très regardées.

Jessi a récemment créé la série Facebook New Mom, Who Dis?, qui présente chaque semaine un aspect de sa nouvelle vie de famille. Maman de jeunes jumeaux, elle comprend l’importance du petit déjeuner et ses retombées positives sur le développement des jeunes.

« Faire déjeuner mes enfants le matin est un privilège. Cette année, les répercussions de la COVID-19 font en sorte qu’un enfant sur trois iront à l’école le ventre vide. En entendant ça, j’ai voulu donner un coup de main. » – Jessi Cruickshank

Nous sommes fiers de pouvoir compter sur ces deux femmes dynamiques pour faire rayonner notre mission et sensibiliser la population à l’insécurité alimentaire en ce début d’année scolaire.

Joignez votre voix à la nôtre et devenez, vous aussi, ambassadrice ou ambassadeur!

Vous voulez faire rayonner la mission du Club à travers vos réseaux en démontrant votre soutien et votre implication sociale?
Contactez Janic.Aubin-Bergeron@clubdejeuner.org.

Vous voulez faire un don?

Rendez-vous en ligne ou textez CLUB au 20222.
Merci de votre générosité!

 

« J’ai tellement bénéficié de votre organisme et jamais je n’aurais cru qu’un jour, je puisse vous dire MERCI ! »

Geneviève Everell, c’est la femme passionnée et l’entrepreneuse derrière le concept populaire Sushi à la maison. Celle qui a désormais 10 livres de recettes à son actif, 30 produits disponibles en épiceries et 2 restaurants à Montréal et à Québec a mis les bouchées doubles pour atteindre ses rêves. Son parcours n’a toutefois pas toujours été rose. Elle se confie sans tabous sur son enfance difficile.

« On dit souvent que les enfants ont la vie facile. Pour plusieurs, cela semble être vrai, pour d’autres, l’enfance est un rêve que l’on ne vivra jamais et pour qui la vie adulte arrive trop tôt. » (Source : Citation sur son parcours sur son site Web officiel)

Geneviève est aussi une ancienne membre du Club des petits déjeuners. Grâce au programme de petits déjeuners de son école primaire, l’insécurité alimentaire qu’elle vivait à la maison prenait moins de place dans sa vie d’enfant. Malgré son enfance difficile, elle arrive toutefois à en retirer du positif, car c’est grâce à son vécu qu’elle est qui elle est aujourd’hui.

Pour en savoir plus sur celle qu’on nomme affectueusement Miss Sushis, nous lui avons posé quelques questions en lien avec son enfance et les souvenirs qu’elle a gardés de son passage au Club.

Le Club – Bonjour Geneviève, merci d’avoir accepté de te confier à nous sur ton passé. Pour commencer, est-ce que c’était difficile pour toi de manger à la maison quand tu étais petite?

Geneviève – La nourriture à la maison, c’était constamment la course folle! Évidemment que nous allions dans les Banques Alimentaires et les sous-sols d’églises. Cependant, ce n’était pas toujours la joie comme produits. Mais maman cuisinait bien. Elle arrivait à faire des miracles avec des saucisses surgelées et des carottes. J’ai souvent vu ma maman se priver pour que je puisse manger. Je me souviens quand c’était le 1er du mois, maman me gâtait, mais c’était tellement éphémère. Le reste du temps, nous nous démenions pour arriver à manger 3 repas par jour, et la plupart du temps, le petit-déj était l’exclu.

Le Club – Plusieurs raisons peuvent expliquer qu’un enfant ne déjeune pas toujours à la maison le matin. Par exemple, des routines matinales chargées ou de longs trajets d’autobus. Certains enfants choisissent d’aller au club offert par leur école pour manger entre amis. Pour toi, l’absence totale de petit déjeuner à la maison était due aux difficultés financières que traversait ta famille. Étais-tu consciente de cela étant enfant?

Geneviève – Je croyais que c’était normal de ne pas déjeuner. Je croyais que mes amis ne mangeaient pas et j’ai commencé à comprendre que ce n’était pas normal quand j’allais dormir chez des amis avec plus de moyens financiers. Mais autrement, j’avais aussi des amis dans le même bateau que moi qui vivaient de l’insécurité alimentaire donc, je me sentais moins seule.

Le Club – As-tu des souvenirs du club des petits déjeuners de ton école? Étais-tu contente de le fréquenter?

Geneviève – Pour moi, c’était une BÉNÉDICTION que mon club existe! En tout cas, en ce qui me concerne, une chance que vous étiez-là, non seulement pour m’offrir un petit déjeuner, mais pour tout vous dire, j’allais même récupérer les restes à la cloche du dîner. C’était ÇA mon dîner. »

Le Club -Est-ce que tu crois que d’avoir faim avait des répercussions néfastes dans ta vie?

Geneviève – L’anxiété, je pense, l’inquiétude, le sentiment de ne pas savoir si j’allais manger à ma faim. C’était ça le pire. Je n’en parlais pas trop. Ma fierté et mon orgueil ne m’aidaient pas, je dois dire.

Le Club – Cette rentrée, 1 enfant sur 3 se rendra quotidiennement en classe sans déjeuner au Canada. Comment te sens-tu par rapport à cela?

Geneviève – Honnêtement ça me vire complètement à l’envers, et surtout, je me dis : « Voyons, en 2020, ce n’est pas possible! » Comme si notre cerveau était dans le déni devant l’ampleur des besoins. Une situation qu’on côtoie sans le savoir. Ce sont parfois nos amis, nos voisins, nos collègues qui n’arrivent pas à nourrir leurs petits cocos et cocottes.

De savoir qu’1 enfant sur 3 au Canada ne déjeune pas, ça me brise le cœur, car quand tu es enfant, tu es en plein dans ton développement et manger avant d’aller en classes devient alors PRIMORDIAL. C’est clair que cela aide à la concentration en classe et à la réussite scolaire. Mais surtout, ça nourrit plus que l’estomac ; ça donne de l’espoir, on se sent aidé, accompagné et même parfois sauvé comme ce fut mon cas!

Nous remercions sincèrement Geneviève Everell d’avoir ouvert son cœur à l’équipe du Club. Si cette entrevue vous a touché, visitez son site Web pour en savoir plus sur Geneviève et son histoire.

Afin de venir en aide aux plus de 2 millions d’enfants qui iront en classe le ventre vide cette année, le Club des petits déjeuners a lancé sa campagne de la rentrée. Aidez-nous à aider le plus d’enfants possible en faisant un don en ligne ou en textant CLUB au 20222.

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